"RIEN NE SE PERD, RIEN NE SE CRÉE, TOUT SE TRANSFORME"

"RIEN NE SE PERD, RIEN NE SE CRÉE, TOUT SE TRANSFORME"

LE TEXTILE : UNE PLAIE POUR LA BIODIVERSITÉ

Yves Saint Laurent a dit “La mode passe, le style reste”.

Aujourd’hui, cette phrase est encore vraie mais elle est à compléter. Car même si la mode passe, son impact écologique et environnemental quant à lui, reste et perdure.
L’industrie du textile est à ce jour une des industries les plus polluantes au monde. Car au-delà de notre société de surconsommation (10 milliards de dollars de dressing chaque année), chaque étape du processus d’achat de vêtement est une catastrophe environnementale.

  • La production et le traitement des matières premières. 

La plus produite étant le polyester, cette dernière rejette par milliards des particules de plastiques dans les océans (ce qui représentent des tonnes et des tonnes de bouteilles plastiques).
La production en masse de coton est boostée par les pesticides, polluant les sols. L'industrie essaye de trouver des alternatives mais il y a énormément de facteur à prendre en compte.

  • La fabrication


Cette fois c’est l’éthique du produit qui est remis en cause et surtout les conditions de travail dans les pays comme le Bangladesh, la Chine ou encore le Pakistan.

La fabrication, et notamment la teinture des vêtements, est une étape très polluantes car ces dernières émanent des produits toxiques.

  • Le transport (en avion)
  • Le lavage

Chaque année, c'est 12% d’eau des foyers français qui est dédié au lavage en moyenne.

Mais le plus problématique reste ce que libère les machines: des microparticules de nylon, polyester, élasthanne, acrylique ou bien encore les lessives, adoucissants, etc qui s’évacuent dans les canalisations.

  • Puis pour finir la sur-consommation.

Une fois que nous avons le produit de nos désirs, nous nous en lassons…
On peut faire un parallèle avec le pendule de Schopenhauer : “la vie oscille comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui”.
L’humain est condamné à soit souffrir parce qu’il n’a pas l’objet de ses désirs, soit être ennuyé par celui-ci parce qu’une fois que nous avons assouvi notre envie, nous n’avons plus d’objectif, de but à atteindre…
460 milliards de dollars par an: c’est ce que représente le gâchis mondial de vêtement, c’est-à-dire des vêtements qui sont jetés alors qu’ils sont encore en très bon état. 

LES ALTERNATIVES PROPOSÉES SUR LE MARCHÉ

L’up-cycling et la revalorisation : Des alternatives qui animent et font parler d’elle 

Nous ne pouvons pas empêcher la production. En revanche, une fois le vêtement fabriqué, il ne faut pas sous-estimer le poids de nos actions. 

J’ai lu quelque part : "Lorsqu'on demande à un couple comment ils ont fait pour rester ensemble pendant 65 années, la femme répond : nous sommes nés à une époque où lorsque quelque chose se casse, on le répare, on ne le jette pas."

Eh bien, il faut revenir à cette époque. Réutiliser, revaloriser au lieu de jeter.

Cela permettrait :

  • la réduction des déchets
  • la création d’objets uniques pour les plus créatifs d’entre nous
  • d’avoir une économie circulaire
  • un engagement social : de nombreuses initiatives d'upcycling en France sont portées par des entreprises sociales ou des créateurs indépendants, favorisant l'emploi local et la réinsertion professionnelle.

L’upcycling est un sujet qui nous anime dans l’équipe. C’est une spécialité de notre studio de création. Nous avons dernièrement réalisé des bananes en bâche recyclée des anciennes éditions et en cuir pour un festival, et elles ont fait sensation.

La seconde main

Parlons de Vinted, une alternative qui coche les cases du consommateur en France.

Dans le secteur du prêt-à-porter, nous observons une tendance très répandue, de Vinted à Vestiaire Collective. De nombreux consommateurs sont adeptes de cette tendance. Acheter en seconde main, en plus de l’impact positif pour l’environnement, c’est souvent diviser par deux le prix classique de vente, à l'inverse de l’upcycling qui est souvent plus coûteux.

Dans le secteur du vêtement professionnel, la seconde main est malheureusement souvent irréalisable car les vêtements supportent des conditions d'abrasion importantes. Cependant, il y a souvent du stock supplémentaire car les employés changent et ne font pas tous les mêmes tailles de pantalon. Dans cette démarche, nous avons décidé de positionner Apollon sur Vinted pour la vente de nos échantillons, invendus et erreurs de production. Notre cofondateur le dit souvent : il souhaite avoir un impact à grande échelle, mais si on commençait par des petits gestes? 

"Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité..."